…du sport professionnel à la plomberie à vélo.
Nous sommes le 24 juillet 2015, j’ai tous justes 30 ans, ma fille n’a pas encore fêté son 1er anniversaire, et je viens de recevoir une lettre m’informant que je vais être licencié pour faute grave.
C’est la douche froide, en quelques secondes mes projets sont balayés d’un revers de main, je sais que je ne trouverais pas d’équivalent à mon emploi actuel. Je ne le sais pas encore… Mais La vie vient de m’offrir sur un plateau un très beau « cadeau ».
Voilà comment débute ma reconversion professionnelle !
2015 – 2017 : mes années reconversion !
C’est donc à marche forcée, avec un « esprit revanchard » et plein de colère que j’envisage ma reconversion professionnelle. Moi qui n’est jamais connu le chômage, me voilà propulsé dans le monde de pôle emploi. Malgré une situation personnelle singulière, début 2016, je rentre en centre de formation (IDC pro sur Bergerac) – pour débuter une formation de plombier qui durera 9 mois.
En décembre 2016, j’obtiens mon titre d’Installateur Thermique et Sanitaire (I.T.S) et enchaîne pendant 8 mois un emploi chez un artisan afin de me faire une vrai 1ère expérience.
De cette période, loin d’être facile sur le plan personnel, a été très riche sur le plan professionnel. Mais apprendre ça demande du temps et de l’énergie et honnêtement je l’avais un peu oublié… Beaucoup d’informations techniques à assimiler, de nombreux gestes à maîtriser (notamment les soudures), et enfin beaucoup, BEAUCOUP de répétition.
Mes objectifs à court terme : obtenir mon diplôme et me faire de l’expérience !
Le plus difficile a été pour moi d’accepter de faire des erreurs. Et comme elles étaient nombreuses et fréquentes (au moins au début !), je rentrais souvent chez moi avec le moral bas et le sentiment d’être mauvais…
Si je devais résumer cette période de formation en 3 mots : Faire, Défaire et Refaire !
2017 – 2019 : Dans le grand bain de l’entreprenariat !
En septembre 2017 je lançais enfin Bicycl’eau – plombier à vélo ®. Super content mais extrêmement stressé !
Tiraillé entre ma volonté de bien faire (trouver des clients et les satisfaire) et mes inquiétudes vis-à-vis de mes compétences techniques, je gérai cette situation d’équilibriste du mieux possible.
Quotidiennement, je rencontrais des problèmes et des situations inédites… c’est donc dans le grand bain et sans brassards que j’apprenais le métier à vitesse grand V. Heureusement, durant cette période j’ai eu un ange gardien : mon ancien patron !
L’entreprenariat où l’apprentissage à marche forcée !
Malgré tout, le concept à très vite trouvé ses clients, ses adaptes et même ses « fans » ! Après environ 6 mois, l’essentiel était là : je pouvais vivre de mon travail ! Enfin, je pouvais payer mes factures et manger… (cf article perte de revenus lors du lancement de son activité). Mes efforts payaient mais la situation restait sur la crête et surtout extrêmement fragile!
Mes débuts d’artisan plombier se résument donc à : des hauts, des bas, des galères et des petites victoires ! Le plus difficile : garder le cap et le moral…
2019 – 2022 : les années COVID
Si de nombreuses entreprises ont soufferts durant ces 3 années, je peux dire que pour « Bicycl’eau – plombier à vélo ®» le bilan a été excellent.
Avec le vent de panique générale qui a soufflé sur la France, nous étions tous suspendu aux annonces du gouvernement. Au plus fort de la crise, beaucoup de confrères plombiers – chauffagistes ont littéralement stoppés leurs activités. Malheureusement, les problèmes de plomberie eux ne sont pas arrêtés pour autant…
Au bon endroit au bon moment avec un concept adapté !
En accord avec ma famille, j’ai poursuivi mon activité de dépannage plomberie. Fautes de professionnels disponibles le téléphone n’a pas arrêté de sonner, les interventions se sont donc enchaînées dans des conditions justes irréelles : absence de circulation, silence dans les rues, météo clémente et températures douces, j’avais le sentiment d’être dans une ville fantôme.
Mais dès que passais le seuil des maisons je recevais systématiquement un accueil des clients ultra chaleureux.
En parallèle, j’ai eu le sentiment durant cette période d’avoir passé un cap : je faisais moins d’erreur, je connaissais mieux mes produits, mes chantiers étaient mieux préparés etc. Bref, j’étais plus performant. Il m’aura donc fallu environ 3 ans pour avoir le sentiment de ne plus être un débutant !
Depuis 2022 : la quête du « faire mieux »
Aujourd’hui mon entreprise a passé le cap des 7 ans, mais qu’est-ce que cela signifie ?
Pour moi, c’est avant tout plus de confort quotidien et moins de stress. Car oui, j’ai de la chance d’avoir une base de clientèle fidèle, qui me fait confiance et que je commence à bien connaître. Et c’est grâce à ça que j’ai le luxe d’exercer le métier « à ma façon ».
Mais attention, cela ne signifie pas que tout est acquis, bien au contraire. De mon ancien « monde professionnel », le milieu du sport, il est courant d’entendre que le plus difficile n’est pas d’atteindre le top niveau (si toutefois je fais partit du top…) mais d’y rester !
L’entreprise est élue tous les jours par ses clients ! » F. Michelin (ancien PDG du groupe éponyme)
La performance se cache dans les détails… Voilà donc à quoi je concentre mes efforts aujourd’hui : les chercher, avec les autres membres du réseau « Bicycl’eau – plombier à vélo ® » afin que nous puissions ensemble améliorer nos pratiques quotidiennes, nos compétences, notre relation client etc.
Une entreprise et un entrepreneur évoluent et doivent s’adapter aux contextes et aux demandes. Et humblement je peux certifier que la vérité d’hier n’est surement pas celle de demain : rien n’est jamais acquis !